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253 (2 septembre 2002)

Digest n°253 du 02/09/2002

Les instructions d’abonnement/désabonnement sont en fin de liste.

- Le mot du modérateur

- Spam SMS (R)

- Recherche études de cas

- Fragilité des "overture" et autres "Espotting" ? (Q)

- Labels et signatures anti-spam (Q)

- Distinction frappe directe et favoris dans les logs (Q)


Le mot du modérateur


Bonjour à tous,

J’espère que cette période estivale vous a permis de faire le plein
d’énergie pour une nouvelle année de dur labeur sur Internet.
L’interruption de cet été a naturellement interrompu le fil de nos
discussions, nous vous proposons donc de nouveaux sujets de discussion
ainsi que les contributions nous étant parvenues en fin du mois d’Aout.

Bonne semaine.

Bertrand Bathelot
Modérateur
b.bathelot@abc-netmarketing.com


Spam SMS (R)


Petit rappel de la liste 252 du 2 Juillet 2002 :

> Il n’est pas dans mon habitude de prendre la défense des organisateurs de
> salons, bien au contraire, mais votre réponse me conduit à une réflexion plus
> générale sur les modèles économiques.

> Vous conseillez à notre victime des SMS de rayer son email de sa carte de
> visite lors de son entrée dans les salons.

> Mais posons nous ensemble la question du modèle économique des salons, lettres
> d’information en ligne, et même des magazines papier.

> L’accès à un salon est gratuit pour les visiteurs (payant pour les exposants),
> l’abonnement à une lettre (comme celle de ABC Netmarketing) est gratuit pour
> les abonnés (payant pour les annonceurs), l’achat d’un magazine ne coûte que
> le dixième de son prix réel de fabrication (les 9/10ème étant financés par la
> publicité). Le fichier des visiteurs est une des sources importantes de revenu
> indirect pour les organisateurs d’un salon, tout comme le fichier des abonnés
> pour un magazine ou une lettre en ligne. Si vous ne vous identifiez plus
> correctement à l’entrée d’un salon, vous ne payez en quelque sorte plus votre
> « droit d’entrée », exprimé par cette fiche de qualification.

> Je propose donc plutôt la solution suivante, que je pourrai d’ailleurs mettre
> en pratique à la rentrée sur toutes nos lettres : Je pourrai proposer au
> lecteur deux options.

> 1) s’abonner gratuitement à nos lettres (cela pourrait être visiter un
> salon gratuitement, ou recevoir un magazine gratuitement), mais en échange,
> il devra impérativement être « qualifié », c’est-à-dire avoir rempli une fiche
> d’identification qui sera vérifiée. Il recevra alors des publicités dans
> la newsletter.

> 2) S’abonner aux mêmes lettres en payant son abonnement au prix réel de
> l’information. Dans ce cas, il recevra une lettre exempte de toute publicité,
> et nous ne lui demanderons pas de s’identifier. Son adresse ne figurera bien
> entendu dans aucun fichier. Ce qui est normal puisqu’il aura payé pour cela.

> Nous verrons bien comment se répartirons les abonnés entre les deux formules...
> je suis prêt à parier que finalement bien peu choisirons la formule payante.

> Je conseillerai donc aux organisateurs de manifestations de procéder ainsi.
> J’ai d’ailleurs eu vent d’une opération récente organisée sur le thème de la
> relation client, à laquelle étaient conviés gratuitement les annonceurs, et
> qui demandait aux prestataires un droit d’entrée de 100 euros. Je trouve cela
> tout à fait normal.

> Philippe Nieuwbourg

Pour répondre à Philippe Nieuwbourg dont j’ai eu plusieurs fois l’occasion
de lire et d’apprécier ses interventions sur différents supports, je dirai
que je suis d’accord ... a certaines conditions. Ces conditions ne sont pas
neuves, Seth Godin en a popularisé certaines, et d’autres sont en passe de
devenir des ’droits de l’homme’ car inscrits dans la déclaration de Rio
(développement durable ... on s’éloigne mais pas tant que ça) ou dans les
principes de la CNIL.

Quelques principes donc :

1) l’utilisateur doit etre informé sans ambiguité au préalable des
conséquences de ses choix avant de souscrire a un service et faire ce choix
librement et en tte connaissance de cause

2) la proportionnalité : la quantité et la nature des informations
recueillies doit etre proportionnelle à l’utilisation qui pourra en être
faite

3) le droit d’accès, de rectification et de suppression : chaque utilisateur
doit pouvoir accéder facilement aux informations que l’entreprise possède
sur lui, les corriger voire détruire son profil s’il désire rompre ses
relations avec cette entreprise

4) une mention particulière encadre le transfert des données d’une entité à
une autre (même au sein d’un même groupe) et d’un pays à un autre
Pour revenir à la question qui nous concerne directement, mon avis
(personnel) est le suivant :
- je ne me souviens pas avoir été informé par les organisateurs de salons
que mon adresse email allait servir à des campagnes d’emails marketing (qui
plus est souvent de qualité mediocre, mais ce n’est qu’un jugement de valeur
 ;-))
- je suis entièrement d’accord sur le ’business model’ et sur le fait que
cet échange soit intéressant pour moi (j’ai une adresse hotmail ’jetable’ a
cet effet)
- j’ai essayé plusieurs fois de me désabonner, et dans de nombreux cas soit
le lien me permettant de le faire n’etait pas présent, soit il n’a pas
fonctionné et je continue a recevoir des emails commerciaux
- certains emails ne mentionnaient pas l’origine de l’adresse email ... je
vous renvoie sur les points 1 : comment reconnaitre que j’ai donné mon
accord. De plus cela crée un doute sur le transfert de ces données à un
tiers

En conclusion, ce n’est pas le principe que je rejette, mais l’exécution ...

Je me souviens d’un bon exemple il y a un an ou deux avec MissCocktails,
fichier qualifié d’acheteurs sur Internet formé par les fichiers clients de
plusieurs sites d’ecommerce comme Booston, Yzea, etc... Chaque mail
précisait si je me souviens bien que j’avais acheté dans un des sites (il ne
savait pas me dire lequel...mais bon je peux comprendre !) et que je
recevais ce mail promotionnel au nom de ces sites en qq sorte ...

En espérant avoir fait avancer le débat ;-))
Cordialement,

A. de Buchet
web marketer


Recherche études de cas


Bonjour,
Intervenant à l’université Paris V en cybermarketing, je recherche des
études de cas suceptibles d’etre soumises à mes étudiants concernant un
problème d’entreprise lié à la communication (marketing) sur Internet.

Pouvez-vous m’aider dans mes recherches ?
Avez-vous des cas disponibles ?
D’avance, je vous remercie pour votre aide.
Cordialement,

Caroline Heritier
carolineheritier@ifrance.com


Fragilité des "overture" et autres "Espotting" ? (Q)


Les spécialistes du positionnement payant mutualisés comme Espotting et
Overture ont connu ces 12 derniers mois un développement très favorable.

Bien qu’on puisse penser que le positionnement payant est un modèle qui,
contrairement à d’autres outils marketing, semble promis à un succès de
long terme, on peut cependant se demander si les sociétés ayant joué
le plus grand rôle dans ce développement seront celles qui à terme en
tireront le plus grand profit.

Espotting et Overture jouent finalement un rôle proche de la régie en
permettant un achat simultané sur plusieurs outils de recherche et en
assurant une prestation technique (modules d’enchère et affichage des
annonces). On peut penser que ce rôle est peut être finalement fragile
et que la tentation est forte pour les outils partenaires de
commercialiser eux mêmes leur espace, des acteurs comme Google et Voila
pratiquent déjà cette vente directe.

D’une part, la barrière technologique est probablement faible pour des
outils de recherche qui par nature ont une expertise technique. Le seul
frein dans le domaine pourrait éventuellement être celui des brevets à
condition évidemment que les systèmes soit réellement protégeables par
ce biais.

D’autre part, le rôle mutualisateur perd de son intérêt dans la mesure
où le marché des outils de recherche est de plus en plus concentré : en
effet les 5 principaux outils couvrent 90 à 95 % des recherches
effectuées sur la plupart des zones géograpiques. Dans ces conditions,
les annonceurs ou agences pourraient probablement très bien s’adresser
directement au moteurs.

On peut donc penser, que bien qu’en bonne santé financière, les offreurs
de positionnement publicitaire non propriétaire d’un outil de recherche
de premier plan sont confrontés au danger de la désintermédiation ou tout
au moins à celui d’une hausse notable des reversements effectués aux
principaux outils ?

Je vous serais reconnaissant de me faire part de vos avis éclairés sur
la question, car bien sûr, je ne possède pas le pouvoir de lire dans une
boule de cristal.

En attendant de vous lire sur le sujet.

Amicalement

Bertrand Bathelot


Labels et signatures anti-spam (Q)


Le spam étant une réelle menace pour l’e-mail marketing et l’usage
d’internet sur un plan plus général, les initiatives se multiplient partout
dans le monde pour lutter contre ce fléau.

Parmi les différents moyens mis en oeuvre, on a vu récemment apparaître aux
USA des initiatives visant à labelliser les envois d’e-mails commerciaux
"propres".

Les deux initiatives dans le domaine sont celles de Truste qui date de
quelques mois (et qui pour l’instant ne semble pas couronnée de succès) et celle
de la société Habeas qui est beaucoup plus récente.

Les deux projets sont un petit peu différents dans leur mode de fonctionnement.

Pour Truste l’idée est de reprendre le principe de ce que fait déjà la
société avec ses sceaux de confiance. Les sociétés qui réalisent des campagnes
d’e-mails commerciaux pourraient arborer un sceau de confiance dans le corps de
l’e-mail et une mention particulière dans le corps du message. La présence de la
mention et du sceau indique alors au destinataire que l’envoi est éthiquement
conforme.

Bien sûr, pour pouvoir utiliser ces signes distinctifs la société doit
prouver par un audit qu’elle pratique bien l’opt-in et "accessoirement" payer le
certificateur.

La société Habeas est plus ambitieuse dans la mesure ou elle propose
l’insertion d’un code spécifique dans les headers des e-mails et que celui ci soit
utilisé par les différents outils de filtrage pour évincer les messages dans
lesquels il ne figurerait pas. Les particuliers auraient le libre accès au
marqueur alors que les sociétés devraient montrer patte blanche et bien sur payer
en fonction des messages envoyés. Si une société utilisait de manière non
autorisée la mention, elle serait alors poursuivie pour atteinte à la
propriété intellectuelle.

Pour voir un article sur l’initiative d’Habeas
http://www.internetnews.com/IAR/article/0,,10789_1449111,00.html

Pour ma part je suis (hélas) assez pessimiste sur les chances de succès
de ces initiatives mais serais ravi de connaître votre avis sur la question.

Bertrand Bathelot


Distinction frappe directe et favoris dans les logs (Q)


Boujour aux membres de la liste,

J’ai une petite question technique à vous poser.
Lors du traitement des logs, il est possible d’identifier les "referrers"
ou pages de provenances. Lorsqu’il n’y a pas de domaine apparaissant dans
la ligne de code du fichier log cela constitue ce que la plupart des
solutions de mesure d’audience appellent un accès direct.

Si je ne me trompe on peut distinguer 3 modes d’accès direct :
- la saisie manuelle de l’adresse dans la barre du navigateur
- l’utilisation des favoris
- le clic sur le lien d’un message e-mail

J’aimerais savoir si les logs ou les techniques de mesure d’audience site
centric sont capables de faire la différence entre ces différetnts types d’accès
ou si ceux sont par défaut regrouper dans une même catégorie.

Merci d’avance pour vos réponses

Mathieu Fergain
Webmaster suisse