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Revue de presse
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341 (8 janvier 2005)

- Le mot du modérateur

- Notion d’adresses e-mail B to B (R)

- Statistiques d’optinisation (R)

- Présence des ’www’ dans notre communication (Q)


Le mot du modérateur


Bonjour à tous,

Les contributions - réponses de deux de nos membres étant très complètes
(j’en profite pour les remercier !), je ne m’étendrai pas trop longtemps
dans le mot du modérateur...

Je voulais juste signaler que pour les amateurs de photo numérique, les
appareils de 4 ou 5 millions de pixels sont à jeter à la poubelle depuis
qu’une photo de 2,5 milliards de pixels a été prise par la société TNO
avec un Nikon D1x (pour les amateurs éclairés...) relié à un PC via FireWire
IEEE 1394. Poids de la bête : 7,5 Go ;-) Pour le développement papier, il faut
prévoir une photo de 6,7 mètres de long et 2,7 mètres de large en 300 dpi...

Afin de vous rendre compte de ce que cela peut donner je vous invite à aller
zoomer au maximum sur cette photo du futur à cette adresse (rassurez-vous le
temps de chargement est très court !) :

http://www.tpd.tno.nl/Pics/DII/gigazoom/Delft2.htm

Bonne lecture, bonnes contributions et bonne fin de semaine à tous.

Stéphane Carpentier
Animateur / Modérateur
s.carpentier@abc-netmarketing.com


Notion d’adresses e-mail B to B (R)


>> Bonjour,
>> Nous travaillons dans le domaine du nettoyage industriel et diffusons
>> par e-mail une petite lettre d’information à nos prospects et
>> clients. Même si désormais nous avons une démarche d’opt-in lors de
>> l’abonnement, au début nous avons pratiqué l’opt-out à partir des
>> adresses e-mails de nos clients.
>> Ayant une activité purement B to B, je voudrais savoir si nous sommes
>> concernés par la loi LEN ou si par notre activité toutes les adresses
>> de notre fichier sont considérées comme adresses professionnelles et
>> donc en dehors du champ d’application de cette nouvelle loi.

> Bonjour,
> Vous devriez être théoriquement en dehors de l’application de la loi LEN
> mais il se trouve que la CNIL semble avoir une vision très restrictive de
> ce qu’est une adresse B to B.
> En effet pour la CNIL, si une adresse e-mail comprend un élément d’identification
> du type J.durand@societe.com, l’obligation d’opt-in doit être appliquée.
> Si cette position se confirme, la plupart des adresses obtenues dans un contexte
> B to B seront sous le régime de la loi LEN. Cet état de fait est d’ailleurs
> vigoureusement dénoncé par les loueurs de bases e-mails B to B.
> Cordialement
> Bertrand Bathelot
> b.bathelot@abc-netmarketing.com

Bonjour,

La position selon laquelle une adresse de type nom.prenom@lasociete.fr relève du
régime de l’opt-in est très discutable. D’un point de vue juridique, d’un point de
vue économique, mais aussi du point de vue de l’esprit de la loi telle qu’elle a
été voulu par le législateur et le gouvernement.

En témoigne par exemple la citation suivante, que l’on peut lire sur Internet.gouv.fr :

> Les parlementaires ont adopté le principe de "l¹opt-in", qui contraint
> à un consentement préalable de l¹internaute à recevoir des messages publicitaires.
> Cette protection a été réduite, à l¹occasion de cette deuxième
> lecture, aux seuls particuliers, les parlementaires refusant de
> l¹étendre aux personnes morales non inscrites au registre du commerce
> et des sociétés. Un régime dérogatoire demeure néanmoins. Les
> entreprises conservent la possibilité d¹adresser des messages
> publicitaires à leurs clients pour des "produits et services analogues".

[texte complet : http://www.internet.gouv.fr/rubrique.php3?id_rubrique=336]

En passant, je signale que cette citation est une réponse partielle à la question
initiale : il est possible, en opt-out, d’adresser des messages à des clients à partir
du moment où il y est question de produits similaires à ceux qu’ils ont déjà acheté.
Et ceci en B-to-B comme en B-to-C. Reste que la notion de "produits similaires" est
très discutée.

Par ailleurs, je voudrais préciser, pour répondre cette fois à M. Barthelot, que les
loueurs de bases eMails B-to-B ne sont pas les seuls concernés par une lecture restrictive
de la LCEN. Les prestataires technologiques (routeurs), les agences marketing et les
courtiers et, bien entendu, les annonceurs feront aussi les frais de cette lecture si
elle est finalement retenue. Ce qui n’est pas encore le cas.

J’en veux pour preuve la constitution d’un groupe d’entreprises du B-to-B, défendant
l’opt-out, qui fédère une vingtaine d’entreprises concernées par cette question. De
fait, on n’y trouve pas que des propriétaires.

Voici comment quelques-uns des membres de ce groupe décrivent les risques que posent
la lecture restrictive de la LCEN. ce texte a été signé par moi-même, Emmanuel Armand
(Reed), Yann Gozlan (Charter), Brigitte Laporte (Data Studio), Lionel Kappelhoff (Dolist)
et Marie-Carmen Martinez (Comm’back).

> Publiée au Journal Officiel le 21 juin dernier, la Loi pour la
> confiance dans l’économie numérique (LCEN) a délimité le cadre de la
> "publicité par voie électronique". Il en résulte que la prospection
> par eMail à destination des personnes morales (ou B-to-B) est soumise
> au droit d’opposition (opt-out) alors que celle à destination des
> personnes physiques (ou B-to-C) est soumise au consentement préalable (opt-in).

> Ces dispositions de la LCEN relatives à la prospection B-to-B devaient
> offrir aux sociétés un cadre juridique adapté aux relations
> interentreprises, leur permettant ainsi de développer leurs activités
> en présentant leurs services et leurs offres.

> Pourtant, l¹avenir de cette dimension essentielle du développement de
> notre économie se trouve aujourd’hui dangereusement compromis. En
> effet, depuis l¹adoption de la LCEN, certaines voix affirment que, dès
> lors qu’une prospection B-to-B porterait sur une adresse eMail
> contenant le nom et le prénom du collaborateur de la personne morale
> visée, son assentiment préalable à réception des messages de prospection
> serait nécessaire.

> Une telle interprétation de la LCEN revient à soumettre insidieusement
> l¹essentiel de la prospection B-to-B au régime de l¹opt-in, et par là
> même à faire perdre toute portée au régime dual (opt-in pour les
> personnes physiques/opt-out pour les personnes morales) voulu par le
> législateur. Il importe d¹être conscient qu¹une telle lecture de la LCEN
> revient à nier la possibilité de l’eMail entre professionnels.

> En effet, les fichiers d’adresses eMail professionnelles disposant de
> cet assentiment sont aujourd’hui très rares sur le marché, comme
> l’affirment tous les professionnels de ce secteur. Et pour cause. Ces
> fichiers ont été recueillis sur la base du droit d’opposition, et ne sont
> donc pas "opt-in".

> L’explication de cette situation est fort simple : si un particulier
> peut souhaiter volontairement recevoir un message sur un sujet qu’il
> affectionne personnellement, cette attirance naturelle et personnelle
> ne joue pas concernant les offres qui s’adressent par son biais à son
> entreprise. On peut effectivement s’interroger : est-il raisonnable de
> penser qu’un individu demandera spontanément à recevoir des
> informations sur des machines outils, sur des prestations de
> traitement comptable ou sur un progiciel de gestion intégré ? Au sein
> des entreprises, ce type d’offres concerne plusieurs interlocuteurs, les
> décisions d’achat relevant de pratiques collégiales.
> Personne n’est directement et individuellement concerné par des
> messages de ce type, qui s’adressent bien à l’entreprise, et non à la
> personne physique.

> Il est alors logique que les diverses tentatives pour recueillir
> l’assentiment préalable sur des fichiers professionnels se soient soldées
> par des échecs.

> A l’inverse, on peut légitimement considérer que la réception de
> message d’information commerciale entre dans le cadre des attributions
> professionnelles des personnes concernées. Ces messages font partie de
> la veille technologique et commerciale, et revêtent un caractère utile
> pour le destinataire. N’entre-t-il pas dans la fonction d’un
> spécialiste de la maintenance d’être informé des offres de produits et
> de services touchant sa profession ? Un informaticien peut-il ignorer
> la sortie d’une nouvelle version logicielle ?

> L’alternative évoquée par les partisans de l’assentiment préalable
> appliqué au commerce interentreprises consiste à exploiter des adresses
> dites "génériques" (du type fonction@société.com). Mais ce substitut est
> un leurre. D’abord parce que de telles adresses sont encore rares dans les
> entreprises. Ensuite, parce que leur efficacité est nulle : la plupart
> des professionnels du marketing b-to-b s’accordent à leur dénier toute
> valeur. Et cela se comprend : faudrait-il adresser un message à
> vente@bnp.com, à drh@edfgdf.fr ?

> Sans dire les problèmes techniques et juridiques qui s’annoncent si le
> recours aux adresses génériques reste la seule solution. S’il est
> effectivement aisé de comprendre que info@lasociete.com est bien une
> adresse générique, comment identifier sans risque d’erreur les
> innombrables variantes au sein des fichiers ? Un
> ara.concept.info@wanadoo.fr pour une société intitulée Ara Concept
> Informatique est-il une adresse générique ?
> Comment l’identifier automatiquement comme tel. Les exemples de ce
> type foisonnent (tsr44@aol.com, loc@lasociete.fr), sans parler des
> abréviations, des initiales de personnes, des noms tronqués, et ainsi
> de suite. Outre qu’il est inefficace, le principe de l’adresse
> générique est en réalité un véritable casse-tête.

> Une telle alternative n’est pas sérieuse et manifeste au contraire une
> méconnaissance de la réalité et de l¹importance de la prospection B-to-B.
> En effet, une application erronée de la LCEN concernant la prospection
> B-to-B ferait courir un grave danger à de nombreuses entreprises.

> D’abord aux professionnels du secteur, de tout rang. Si les
> fournisseurs de fichiers semblent les premiers concernés, l’extinction
> rapide de leurs activités affectera rapidement tous les maillons de ce
> métier. Les agences marketing, de même que les courtiers, devraient
> voir leurs activités se tarir considérablement. Les prestataires
> techniques (SSII, éditeurs de logiciels et
> routeurs) peuvent également s’attendre à une chute brutale d’activité.

> Et ce n’est que l’arbre qui masque la forêt. Car les incidences d¹une
> telle interprétation de la LCEN sont bien plus dévastatrices. En
> définitive, les véritables perdants sont à chercher dans le tissu
> économique français au sens large, à commencer par les PME innovantes.
> Ces petites entreprises n’auront pas les moyens d’aller chercher dans
> les anciens outils marketing une alternative à l’eMail. Pour des
> raisons de coûts, de lourdeur, de délais, elles ne pourront se tourner
> vers des solutions traditionnelles de type postal. Les témoignages ne
> sont pas difficiles à recueillir, et de nombreux chefs d’entreprises
> s’interrogent aujourd’hui : comment pourront-ils prospecter demain pour
> développer leur activité ?

> Enfin, comment fera-t-on la distinction entre une opération marketing
> nécessitant l’usage de fichiers avec assentiment préalable, et l’envoi
> par un commercial d’un message à sa liste de contacts, laquelle peut
> facilement contenir plusieurs centaines d’adresses ? Cette pratique
> est désormais bien établie dans les entreprises françaises, mais la
> constitution de ces fichiers professionnels de contacts n’a
> certainement pas été faite avec une demande formelle, susceptible de
> faire office de preuve, d’assentiment préalable. Les équipes
> commerciales des entreprises françaises risqueront-elles de se retrouver
> devant les tribunaux ?

> Il est temps à présent de comprendre qu’une interprétation dure et
> restrictive de la LCEN fait courir un grave danger à l’activité
> économique française, et de revenir à des positions plus raisonnées.

Cordialement,

Renaud Chavanne

Infopromotions
Responsable Fichier Solutions
r.chavanne@infopromotions.fr
Tel. 01 44 39 85 15
Fax 01 45 44 30 40
97 rue du Cherche-Midi
75006 Paris


Statistiques d’optinisation (R)


> Bonjour,
> J’aimerais savoir si il existe des statistiques ou des retours d’expériences
> sur des démarches d’optinisation de fichiers d’abonnés newsletter ayant été
> constitués à l’origine dans une démarche opt-out. Ceci dans une logique de
> conformité à la LEN.
> J’ai lu dans le dernier numéro de marketing direct que les premières expériences
> avaient été catastrophiques. Quelqu’un aurait-il une idée du pourcentage de
> personnes susceptibles de me donner formellement leur accord pour continuer à
> recevoir ma newsletter.
> J’opère dans le domaine du tourisme auprès d’une cible B to C.
> Merci d’avance
> Olivier Jacques

Bonjour,

Je souhaiterais apporter quelques éléments d’opinion sur la notion d’optinisation.

En effet, comme le soulève Olivier Jacques, l’optinisation est le plus souvent une
catastrophe ! Le mot n’est pas trop fort. On parle de 1 à 2% de taux d’optinisation !
Ce qui signifie de facto la mort de la newsletter ou du fichier en question. Tous les
éditeurs qui vous diront le contraire et annonceront des taux d’optinisation de
plusieurs dizaines de pourcents sont des menteurs !

Pourquoi ? On distingue plusieurs comportements :

1) l’internaute ne comprend pas encore la notion d’optinisation, c’est le cas le plus
fréquent ; Comme l’internaute ne lit pas ce qu’on lui envoie, il ne prend pas conscience
du fait que sa non-réponse entrainera l’arrêt de la réception de la newsletter. Dans
le meilleur des cas, s’il lit votre message d’optinisation, il n’y croit pas, et reste
persuadé que vous continuerez de lui envoyer.

2) l’internaute n’accorde pas d’importance forte à votre newsletter. Il s’est abonné un
jour, ou vous l’avez forcé à la recevoir. Depuis ce jour, il n’y prête qu’un œil discret,
n’est pas mécontent de la recevoir, mais ne s’inquiète pas outre mesure s’il ne la reçoit
plus. Où alors il a programmé son anti-spam et vous finissez sans le savoir, votre vie
dans le dossier "courriers indésirables", sans que l’internaute ne prenne jamais le temps
de vous le signifier.

Comment y remédier ? Quelques solutions :

1) Faire une transition en douceur. Alors que la notion d’optinisation est traitée dans
la presse depuis des mois, je constate qu’encore aujourd’hui nombre d’éditeurs de
newsletters ne posent pas encore la question à leurs nouveaux abonnés comme la loi le
prévoit, afin de collecter leur consentement. Plus votre pourcentage d’abonnés "opt-in"
augmentera, moins votre opération d’optinisation sera douloureuse. Collectez le
consentement dès aujourd’hui, prévenez peu à peu vos abonnés, expliquez leur la loi et
ses conséquences, et donnez leur des occasions de donner leur consentement...

2) Rendez votre lettre intéressante. La principale raison pour laquelle vos abonnés ne
donneront pas leur consentement, vient du contenu de votre lettre. Si elle ne leur apporte
pas d’informations réellement innovantes, intéressantes, en phase avec leurs attentes,
pourquoi s’abonneraient-ils ?

Travaillez donc le contenu, et vos abonnés constateront que cette information leur
manquerait s’ils ne confirmaient pas leur abonnement.
Prenez l’exemple de ABC-Netmarketing. Si demain Bertrand m’envoyait un email pour me
demander de confirmer mon consentement, je le ferai aussitôt. Car je trouve cette lettre
intéressante, et quand elle parait avec un peu de retard, elle me manque ! Suivez cet
exemple - c’est un peu lèche-botte, mais je le pense vraiment ;-)

Une petite réflexion pour terminer

Ce n’est pas la taille qui compte ! Dans la newsletter comme dans la vie, avoir une grosse
base d’abonnés ou une grosse... voiture ne sert à rien si l’on ne s’en sert pas.
Je me souviens de la newsletter PlaneteClient, qui à sa belle époque annonçait fièrement
plusieurs dizaines de milliers d’abonnés ! Oui, mais il suffisait d’avoir visité un des
salons du Groupe MM pour la recevoir automatiquement. Facile d’avoir des dizaines de milliers
de non-lecteurs !

Cherchez plutôt à avoir des lecteurs que des destinataires. Nous sommes en transition du
monde des médias de masse vers celui des médias tactiques. Les newsletters en font partie.
1000 lecteurs fidèles et impliqués voudront bien plus que 10 000 destinataires qui ne se
soucieront en effet pas de votre message d’optinisation.

Si vous voulez creuser le sujet, nous publions dans quelques jours un ouvrage intitulé
"Fidélisez vos prospects", qui traite de ce sujet :
http://www.nieuwbourg.com/catalog/product_info.php?products_id=60

Cordialement,

Philippe Nieuwbourg

Nieuwbourg Group
http://www.nieuwbourg.com/
Email : philippe@nieuwbourg.com
Tél. : +33 (0)1 4087 9567
Mobile : +33 (0)6 2211 8485
Fax : +33 (0)1 4087 9566


Présence des ’www’ dans notre communication (Q)


Bonjour,

Nous faisons régulièrement de la communication ’papier’.
En ces occasions, nous communiquons sur le nom ’www.anonyme.com’.
Nous nous interrogeons, aujourd’hui, sur l’intérêt de ne plus
utiliser que le nom ’anonyme.com’.

Est-ce que cela sera suffisamment ’clair’ pour les lecteurs ?

Est-ce qu’ils comprendront qu’il s’agit bien d’un site web auquel on
accède via l’url ’www.anonyme.com’ ?

Avez-vous des chiffres ou des indications, en fonction des pratiques
existantes, qui abondent dans un sens ou dans l’autre ?

Merci,

Natacha Nonyme ;-)