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Certification et labellisation (6 novembre 2006)

Il s’agit pour le site de revendiquer et d’afficher sa conformité à un cahier des charges établi par un organisme certificateur. Le cahier des charges peut porter sur la sécurité des données personnelles, l’usage fait de ces données ou le respect des engagements commerciaux.
L’entreprise paye un droit à l’organisme certificateur qui est fixe ou proportionnel à son activité et peut alors arborer un sceau spécifique sur sa page d’accueil. Pour avoir un effet réel, cette certification doit émaner d’un organisme reconnu par les visiteurs.

Les labels internationaux

Les premières expériences dans le domaine furent celles de Webtrust et de Trust-e aux Etats-Unis.
La certification proposée par Trust-e porte essentiellement sur la politique de gestion des données personnelles mais propose également un sceau spécifique pour les sites s’adressant aux enfants de moins de 13 ans avec un cahier des charges spécifique.

La société Scan Alert s’est positionnée sur le terrain de la sécurité à travers son label "Hacker Safe" délivré à travers un audit de sécurité des sites adhérents qui permet de rassuer les visiteurs sur la protection de leurs données personnelles mais aussi et aussi et surtout sur celle de leurs données bancaires.

Ce label est utilisé en 2006 par plus de 75 000 sites et près de la moitié des 500 plus gros sites américains.
Il est à noter à ce titre que les sites américains collectent le plus souvent les données ralatives aux cartes bancaires contrairement aux sites français qui passent par des tiers bancaires assurant la sécurité des paiements.

L’association des comptables américains propose, pour sa part, le sceau Webtrust basé sur un cahier des charges plus large qui prend également en compte le respect des engagements commerciaux et qui nécessite une évaluation périodique tous les 90 jours. Dans le cas de Webtrust, un clic sur le sceau certificateur permet d’accéder au bilan d’audit du site visité.

Le Better Business Bureau propose également trois sceaux portant respectivement sur l’utilisation des données personnelles des adultes et des enfants et sur la confiance à accorder à l’offre commerciale. En Grande Bretagne, c’est la "consumers association" qui propose son label "web trader" dont l’obtention est conditionnée par le respect de 18 règles et par des achats tests.

Les labels francophones

Le système d’assurance Fianet
De façon assez paradoxale, le sceau le plus utilisé et probablement le plus reconnu par les consommateurs est le sceau lié au système d’assurance Fianet.
Ce système n’est pas un label mais un système d’assurance qui permet le remboursement des acheteurs en cas d’utilisation frauduleuse de leur carte, en cas de non livraison ou cessation d’activité du marchand et qui peut couvrir également les marchands.
Sa notoriété auprès des consommateurs en fait probablement l’outil francophone de confiance le plus efficace.
La société d’assurance a d’ailleurs créer un "label gold" attribué après une enquête réalisée sur les conditions de livraison auprès d’un minimum de 100 clients par marchand.

Les labels français
De vrais labels ont également fait leur apparition sur l’espace Internet francophone, mais ils éprouvent beaucoup de difficultés à s’imposer, autant auprès des consommateurs qu’auprès des marchands.

Le sceau d’origine américaine Webtrust est également en France géré par les experts comptables, mais il n’a pas rencontré le succès.

La FEVAD (Fédération des Entreprises de Vente à Distance) a pour sa part crée le label Labelsite, celui-ci a été adopté par quelques grandes entreprises de la vente à distance mais semble actuellement abandonné et a souffert d’un déficit de notoriété à l’égard des Internautes.

La certification est un outil intéressant pour gagner la confiance des visiteurs notamment pour des sites peu connus. Même pour les sites à forte notoriété, les labels de sécurité des données peuvent avoir un rôle important sur les taux de transformation. Une expérience intéressante portant sur l’utilisation et la position d’un label de sécurité a été réalisée début 2006 par le site Petco.com et montre des résultats intéressants et sensibles sur les taux de trnasformation (voir l’étude).

Les sites marchands français qui visent les marchés étrangers doivent donc s’intéresser de près aux labels américains.

 

Bien sur, les labels n’ont un effet réel qui si ils sont compris et reconnus par les consommateurs.