Dans le cadre d’un programme d’affiliation, les affiliés sont souvent tentés d’utiliser les liens commerciaux pour développer leur trafic et par la même, les occasions de générer des commissions. L’affilieur doit donc décider de la liberté qu’il accorde à ses affiliés dans le domaine. Trois politiques sont alors possibles : laisser une totale liberté aux affiliés, limiter leurs pratiques d’achat de mot-clés, ou leur interdire toute utilisation des liens promotionnels en rapport avec le domaine d’activité de l’affilieur.
Laisser une totale liberté aux affiliés
Il s’agit d’une pratique plutôt rare, car elle consiste à laisser les affiliés concurrencer l’affilieur sur ses propres marques et risque de générer des commissions dues pour des prospects qui cherchaient la marque ou ses produits et qui n’auraient pas du logiquement passer par le site d’un affilié.
En dehors du fait de générer des commissions évitables, cette pratique fait également courir un risque d’image et juridique à l’affilieur selon la manière dont ses marques sont utilisées par ses partenaires.
Limiter les pratiques d’achat de mot-clés
En général cette pratique consiste à laisser les affiliés enchérir sur des mots clés en relation avec le domaine d’activité, mais à leur interdire l’usage des marques détenues par l’affilieur.
Il existe plusieurs bonnes raisons pour l’affilieur d’interdire à ses affiliés d’utiliser sa dénomination et ses marques dans le cadre de campagnes de liens promotionnels. La première est d’estimer qu’en laissant ses affiliés créer des campagnes sur ses marques, celui-ci lui fait perdre un trafic potentiel qui pourrait se traduire en un montant de chiffre d’affaires qui ne donne pas lieu à un versement de commissions aux affiliés. La deuxième résulte d’une volonté de protéger ses marques d’une utilisation qui pourrait parfois être abusive.
Parfois, l’affilieur autorise ses affiliés à enchérir sur des mots relatifs à son activité mais leur impose des montants d’enchères maximum, ce qui lui permet d’apparaître avant ses affiliés dans les listes de résultats.
Dans les limites imposées par l’affilieur, on trouve également souvent l’interdiction d’utiliser les marques ou dénominations sociales des concurrents de l’affilieur pour éviter des pratiques pouvant faire l’objet de poursuites judiciaires.
Interdire l’usage des liens promotionnels
Certains affilieurs interdisent totalement à leurs affiliés l’usage des liens commerciaux avec des mot-clés en relation avec leur domaine d’activité. L’objectif est alors clairement de garder le champ libre pour la politique d’enchères de l’affilieur sans avoir la concurrence de ses affiliés.
A titre d’exemple, dans le cadre de son programme d’affiliation, la société de ferries SeaFrance interdit l’achat de sa marque "seafrance" et "sealink" ainsi que les expressions portant sur un "moyen de transport" et "une destination"
Bien sur, lorsqu’un affilieur souhaite limiter les pratiques de ses affiliés dans le domaine des liens promotionnels, il doit le préciser dans le contrat d’affiliation et lister le plus précisément possible les mot-clés faisant l’objet de l’interdiction. On notera d’ailleurs, que même si ce n’est pas précisé dans le contrat, les affiliés n’ont pas le libre usage des marques détenues par l’affilieur, car elles sont protégées par le droit de la propriété intellectuelle. Prévenir dès le contrat d’affiliation est cependant un moyen de clarifier les choses et d’éviter les conflits ultérieurs.
En général, se sont surtout les affilieurs faisant l’usage le plus intensif des liens commerciaux qui sont tentés d’en interdire la pratique à leur affiliés.