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Accueil du site  > Divers > La démarche d’internationalisation et d’export sur un site web > La création des versions étrangères et la traduction des contenus

La création des versions étrangères et la traduction des contenus (9 mars 2003)

L’internationalisation s’effectue de fait sur Internet par l’absence de dimension géographique et l’égalité relative des coûts d’accès.

Cette opportunité fut très vite appréhendée par les responsables d’entreprises, car d’après un sondage CSA d’ Avril 98 auprès d’un panel de 800 PME , 90 % des chefs d’entreprises reconnaissent qu’Internet est un outil efficace de notoriété et de promotion sur les marchés étrangers.

Lorsque la décision de se tourner vers les marchés étranger est prise, la démarche ne doit pas se contenter d’une simple déclinaison du site dans des langues étrangères mais doit comprendre également d’autres actions spécifiques.

La traduction
Il s’agit évidemment de la démarche minimum à accomplir pour envisager des ventes ou actions de prospection à destination des marchés non francophones.

La traduction de documents à vocation commerciale est beaucoup moins moins simple qu’il n’y paraît, et il est fortement recommandé de confier cette tâche à des prestataires spécialisés.
Ces prestataires peuvent parfois être des sociétés de la nationalité ou de la zone géographique visée ou utiliser les services de traducteurs qui ont pour langue maternelle, celle de la zone visée.
Il suffit de parcourir les versions françaises de quelques sites anglophones pour se convaincre que la traduction réalisée en interne est souvent préjudiciable pour l’image de l’entreprise.

Pour les petites structures, la tentation de faire appel à des services automatisés gratuits est une fausse bonne idée car les résultats sont généralement catastrophiques.

Les adaptations de contenus
Avant même le travail de traduction, il est nécessaire de se pencher sur les adaptations éventuelle à faire sur les parties du site dédiées aux clients ou prospects étrangers.

La version étrangère ne doit pas être forcément une réplique du site français. En effet, une partie de l’offre de l’entreprise peut être sans objet à destination des prospects étrangers et les mises les mises en avant de produits, de de services ou de visuels peuvent être différentes selon la population ciblée.

Dans le domaine du B to B, la mention de références dans le pays cible peut éventuellement présenter un intérêt pour rassurer les prospects potentiels.

La localisation
La localisation consiste à adapter à destination d’une population spécifique les symboles, chiffres, caractères ou autres éléments rencontrés sur un site web. Elle peut également consister à adapter la richesse graphique d’un site en fonction des débits moyens de connexion identifiés sur une zone géographique. La démarche de localisation fait l’objet d’un article spécifique.

La visibilité des versions en langue étrangère
Il convient également d’assurer la visibilité de l’existence des versions étrangères sur la page d’accueil du site. La visibilité à attribuer doit être proportionnelle à l’importance donnée à la vente ou communication en ligne à destination de l’étranger.

Certains site ayant une très forte activité d’exportation n’hésitent pas à donner la priorité à l’anglais même sur la page d’accueil du domaine en ".fr" alors que d’autres mettent particulièrement en avant la multiplication des versions sur l’accès en ".com" qui par défaut peut correspondre à une audience internationale.

D’autres encore, donnent autant d’importance sur leur page d’accueil à une version étrangère qu’à leur version française.

Dans le cas ou les versions étrangères ne sont que secondaires par rapport aux visées francophones, il faut indiquer de manière suffisamment visible l’existence des rubriques étrangères. L’usage de pictogrammes drapeaux s’est généralisée et rend l’identification du service facile sur un minimum d’espace.
Le meilleur emplacement semble être en haut à gauche ou éventuellement en bas au centre sur une page d’accueil peu chargée.
Le pire emplacement est probablement en bas d’une page avec menu déroulant vers le bas car un prospect étranger risque de quitter le site sans savoir qu’il existait une version dans sa langue naturelle.

Les mentions spécifiques
Certaines mentions sont nécessaires pour rassurer et renseigner le visiteur étranger.
Il est ainsi indispensable de prévoir un système d’affichage des prix dans la monnaie du visiteur. Si un grand nombre de français cernent relativement bien la valeur du $ exprimée en Euros, la réciproque est loin d’être vrai.

Il convient également de faire figurer tous les renseignement relatifs au frais de ports et aux délais de livraison pour les commandes venant de l’étranger.

De nombreux site ne délivrent ces renseignements (port et livraison) qu’au moment du processus de commande, mais cette pratique est douteuse et peut donner lieu à de nombreux abandons de commandes. Une page d’informations générales semble être un minimum.

Selon l’importance du site et ses moyens techniques, l’affichage du prix et des frais de port pourra être dynamique par des modules logiciels spécialisés ou effectués manuellement.

L’identité graphique
La démarche la plus courante est le respect d’une identité graphique commune à travers les différentes rubriques ou les différents sites. Outre la cohérence en terme d’image, cela permet également de limiter les coûts de création.

Ce principe peut parfois souffrir des exceptions. Pour des raisons culturelles, certaines images, couleurs ou symboles peuvent être mal perçus par des visiteurs étrangers.
D’autre part, dans certains secteurs tel que l’alimentaire, l’alcool, le luxe ou l’artisanat, il peut être intéressant de forcer un peu le trait en utilisant des images ou symboles qui sont typiquement français pour la cible visée.