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Les différentes techniques de localisation des adresses IP et leurs limites (23 novembre 2004)

Selon les différents prestataires, différentes techniques de localisation des adresses IP peuvent être utilisées. Ces techniques présentent des coûts de revient et des niveaux de fiabilité très différents.

On distingue les techniques reposant sur l’utilisation des bases de données des organismes attribuant les adresses IP, celles utilisant un réseau de sites partenaires qui permettent de qualifier géographiquement les adresses IP et celles utilisant des techniques d’analyse complexe basées sur le fonctionnement du protocole IP.

L’utilisation des données publiques des organismes gestionnaires

Au sein de l’ICANN, c’est l’IANA (Internet assigned number authority) qui gère au niveau mondial l’attribution des adresses IP. Comme pour les noms de domaine, l’IANA délègue la distribution des adresses IP à des organismes régionaux :

- Le RIPE pour l’Europe, le Moyen Orient et les pays africains de l’hémisphère du nord.
- L’ARIN pour l’Amérique du Nord et l’Afrique du Nord
- L’APNIC pour l’Asie et le Pacifique
- L’ACNIC pour l’Amérique du Sud

Ces organismes attribuent des plages d’adresses IP par pays et pour les principales sociétés et fournisseurs d’accès.

Les bases de données d’attribution sont publiques et peuvent être librement téléchargées. C’est ce qui explique que l’on trouve chez certains prestataires des bases de données gratuites d’adresses IP qualifiées au niveau du pays d’origine.

Ces données publiques peuvent difficilement permettre un
niveau de ciblage plus poussé que celui du pays, car les organismes chargés de l’attribution des adresses ne savent pas comment celles-ci sont redistribuées par les prestataires ou distribuées entre les différents établissement des grandes sociétés.

On estime généralement qu’au niveau du pays, le taux de fiabilité de ces bases est de l’ordre de plus de 95 %.

Les abonnés d’AOL posent cependant un problème, car le fournisseur d’accès fait passer les abonnés de plusieurs de ses filiales étrangères par des serveurs proxy situés en Louisiane ou en Grande Bretagne et Allemagne.

La qualification des adresses par des sites partenaires

Une société fournissant des bases de géo-localisation passe des accords avec un ensemble de sites partenaires. Ces sites partenaires sont des sites qui par leur domaine d’activité (météo, programmes cinéma, site marchand..) ont l’occasion de demander à leurs visiteurs leur localisation géographique de manière plus ou moins détaillée ( adresse complète, code postal, ville,..). Ces sites peuvent ensuite relier les données saisie à l’adresse IP du visiteur et transmettre régulièrement des bases d’adresses qualifiées géographiquement au prestataire de géo-localisation.

Celui-ci effectue ensuite une compilation entre les bases de ses différents partenaires et des croisements permettant de fiabiliser l’information.

La société Maxmind qui utilise cette technique de qualification pour ses bases estime qu’au niveau des pays la fiabilité est de 97 %, que pour un rayon de 100 km elle est de 80 % et de 75% pour un rayon de 50 km.

La fiabilité de ce type d’acteur est plus limitée que celle des sociétés opérant des analyses complexes, mais les prix des services sont plus accessibles. Ils sont facturés environ de 50 cents à 1 dollar les mille requêtes lorsque l’interrogation se fait à distance et la base est vendue quelques centaines de dollars pour un serveur avec un abonnement de mise à jour ultérieur.

Il s’agit d’une solution milieu de gamme envisageable lorsque la fiabilité la plus poussée n’est pas indispensable.

La qualification par analyse complexe

La qualification par analyse complexe est mise en oeuvre par les plus gros spécialistes mondiaux de la géo-localisation tels que Quova, Digital Envoy ou Akamai.

Ces acteurs utilisent des techniques très complexes pour localiser les adresses IP avec la recherche d’un maximum de précision et de fiabilité.

Ils utilisent et combinent entre autres :

- les bases publiques d’attribution
- les itinéraires suivi par les requêtes (trace route)
- des données sur les routeurs utilisés
- des techniques de triangulation entre des serveurs propriétaires
- des calculs de temps de réponse
- la connaissance des infrastructures des principaux FAI et opérateurs
- l’utilisation d’algorithmes pour mesurer la fiabilité de la localisation
- des traitements humains
.......

En dehors des adresses identifiées comme posant problème, les acteurs mettant en oeuvre ce type de techniques revendiquent une fiabilité de 99 % pour le ciblage pays et de 80 % pour la localisation au niveau des villes. Ceci est cependant surtout valable au niveau des Etats-Unis.

La fiabilité est probablement un peu moins bonne pour la géo-localisation en Europe. Un acteur comme Quova annonce 1,4 milliards d’adresses IP localisées dans sa base de données.