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Les techniques de détection et de prévention des fraudes aux clics (2 janvier 2005)

La détection et la prévention des fraudes aux clics peut se faire au niveau des gestionnaires des programmes de liens promotionnels et au niveau des serveurs des annonceurs.

La détection des fraudes par les gestionnaires de programmes
Même si, à court terme la suppression des clics frauduleux vient obérer légèrement leur chiffre d’affaires, les principaux acteurs (Google, Overture, Findwhat, Mirago,...) ont tout intérêt à lutter efficacement contre la fraude pour garantir la pérennité et l’intérêt de leur offre marketing vis à vis des annonceurs.

Chaque acteur bénéficie d’un dispositif technique lui permettant d’isoler les clics frauduleux pour ne pas les rémunérer et ne pas les facturer à l’annonceur.

Bien que ces acteurs soient naturellement discrets sur les techniques utilisées pour lutter contre la fraude, une partie de ces techniques est connue ou rendue publique.

Parmi les techniques utilisées, on peut citer :

- La détection automatique de taux de clics anormalement élevés sur les sites supports partenaires
- La détection de taux de clics anormalement élevés sur les annonces d’un même annonceur
- La localisation des clics basée sur l’adresse IP permet notamment de localiser les clics Indiens ou Chinois
- La reconnaissance de comportements de navigation anormaux sur les outils de recherche (robots)
- La multiplication des clics pour une même adresse IP et / ou une même configuration machine
- L’utilisation de techniques de filtrage de certains champs d’adresses IP
- La détection d’un nombre de clics anormalement élevé pour un même domaine (hors domaines des fournisseurs d’accès)
- ...

Selon un responsable technique d’Overture, 50 types de données sont utilisées pour analyser les clics sur les annonces.

Lorsque des fraudeurs sont détectés, leurs adresses peuvent être filtrées ou, s’il s’agit de sites partenaires, ils sont évincés du programme, voire poursuivis en justice.

Bien sur, les techniques de détection évoluent en même temps que celles des fraudeurs. Leur efficacité n’est cependant pas totale et ne dispense pas d’un contrôle au niveau de l’annonceur.

 

La détection au niveau des serveurs de l’annonceur
Le même type de traitement et d’analyse peut être fait au niveau des serveurs de l’annonceur en isolant les données relatives aux visites provenant des campagnes de liens promotionnels. Cette analyse permet notamment d’agréger les visites provenant des différents programmes.

Pour les annonceurs n’ayant pas les compétences et ressources techniques permettant de mettre en oeuvre ce type d’analyse, des prestataires spécialisés ont fait leur apparition sur le marché américain. Ils réalisent un audit des visites provenant des programmes des outils de recherche sélectionnés à partir d’un tag placé sur les pages de l’annonceurs et d’un code de tracking placés sur les liens utilisés dans les campagnes.
Cet audit permet essentiellement d’identifier des visites répétées de la part d’un même visiteur. Celui-ci peut être repéré par son adresse IP, par un cookie ou par un identifiant de session.
Provenant de tiers indépendants, ces audits peuvent être éventuellement utilisés pour argumenter une demande de remboursement auprès des gestionnaires de programmes.
Le coût de ce type de service est d’environ 50 dollars pour 50 000 clics analysés par mois.

Ci-dessous, un rapport met en évidence les visites répétées d’un visiteur unique à partir des programmes Google et Overture.

Certaines de ces solutions permettent également d’afficher des messages aux visiteurs ayant générés un certain nombre de visites payées au clic sur une même période. L’annonceur peut régler lui même le nombre de visites limite et le message qui s’affiche.

Un exemple de message personnalisé :

 

Les données de tracking fournies par les gestionnaires de programmes permettent également un premier niveau de détection des anomalies.
Des taux de transformation anormalement bas ou des brutales augmentations des taux de clics sur certaines campagnes ou mot-clés peuvent être des indices de fraudes.
Les données de reporting fournies par les programmes ne permettent cependant pas, sauf exception, de remonter jusqu’aux sites supports à l’origine des clics et ne permettent en aucun cas d’avoir des données individuelles comme l’adresse IP des cliqueurs.

 

Un autre moyen de prévenir la fraude pour les annonceurs est de ne pas demander l’affichage de leurs annonces sous la forme de liens contextuels sur les sites éditoriaux, car c’est ce type de supports qui est à l’origine de l’essentiel des fraudes.