Les services spécialisés dans la mesure des effets des campagnes de marketing viral ont pu constaté un profil type de diffusions / reprises et de lectures d’une vidéo virale.
Tout d’abord, bien que la durée de vie active d’une campagne puissent parfois s’étaler sur plusieurs mois, le succès ou l’échec d’une campagne (pour son aspect viral) peut généralement être apprécié dès la première semaine qui suit le lancement. Les relais par les "influenceurs" qui hantent les réseaux sociaux, ou par la presse se font généralement très rapidement. Ces influenceurs détenteurs de blogs et / ou profils sur Facebook et les journalistes aiment être les premiers à reprendre une info. Dans cette logique d’initiés ou d’"insiders", ils n’ont pas vocation à reprendre une info déjà présente dans leur environnement. Des reprises sur des lecteurs exportés peuvent se faire plus tardivement, mais elles sont généralement le fait d’individus beaucoup moins porteurs en termes d’audience.
Ci-dessous, quelques données statistique sur le cycle de vie des vidéos virales. Ces données sont issues des courbes de diffusion sur 90 jours de près de 11 000 vidéos trackées par Tubemogul et ayant connu une diffusion de plus de 1000 lectures.
En moyenne 25 % de l’audience est obtenue au bout de 4 jours, 50 % dans les 15 premiers jours et 75% à mi-chemin des 90 jours.
Source www.tubemogul.com
Le cycle de vie sur 1 an :
Si la phase durant laquelle les points de diffusion se multiplient est relativement courte, la phase durant laquelle la vidéo est lue et recommandée par l’internaute lambda peut durer quelques semaines à quelques mois. Certaines vidéos peuvent se maintenir une dizaine de semaines dans les "charts" du marketing viral.
La phase de déclin d’une campagne de marketing viral peut être enrayée et la campagne relancée avec la diffusion de nouveaux films dans une logique de série ou plus rarement dans une logique de nouvelle version de la vidéo.
Il est intéressant de noter qu’il est parfois impossible d’interrompre totalement la vie d’une campagne virale. Ainsi, quand des annonceurs souhaitent retirer un film face aux réactions de l’audience qui le juge trop choquant, la campagne trouve souvent une nouvelle vie "grâce" à des internautes qui ont récupéré le flux vidéo en local et qui le repostent sur les sites de partage après le retrait officiel par l’annonceur. Une campagne de Microsoft qui montrait une femme en train de vomir a connu cette situation à l’été 2009 aux USA.
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