Digest n°262 du 29/10/2002
Les instructions d’abonnement/désabonnement sont en fin de liste.
Le mot du modérateur
Tarification publicitaire à la tranche horaire (2R)
Ressemblance ? (3R)
Pepsi balance-t-il l’argent par les fenêtres ?
Le mot du modérateur
Bonjour à tous,
Les réactions concernant les ressemblances entre les sites pagesjaunes.fr
et pagesjaunes.com ne se sont pas faites attendre. Merci aux membres de
la liste pour toutes ces précisions. En fin de digest une contribution
plutôt critique concernant la nouvelle communauté virtuelle Pepsitown.
Bonne semaine à tous et bon week-end de la Toussaint.
Stéphane Carpentier
Modérateur
s.carpentier@abc-netmarketing.com
Tarification publicitaire à la tranche horaire (R)
> Mais lorsque l’on se penche sur les médias traditionnels, on se rend compte que
> ce procédé existe déjà : on parle d’ailleurs communèment "d’access prime time".
> Il peut s’agir de la tranche horaire de 20 heures à 21 heures à la télévision,
> des pages de quatrième de couverture dans la presse...
> Cet aspect "prime time" n’existe pas (ou peu) à ma connaissance sur Internet...
> Mais si des membres de la liste ont des informations sur ce phénomène (pics de
> connexion enregistrés à tels ou tels moments de la journée) je suis preneur ;-)
Je pense que l’effet prime time existe bel et bien sur le net. Le développement du
telewebbing en est la preuve.
En outre, les chaînes TV lancent de plus en plus d’émissions qui ont un relais sur
le net. Les sites cités au cours de ces émissions connaissent des pics d’audience,
d’où l’intérêt de ce mode de tarification pour AOL et ses futurs annonceurs.
Pour plus d’infos sur le sujet vous pouvez consulter la page web suivante :
http://s.osseni.free.fr/epub/tvpub.htm
Cordialement,
Salif Osséni
Tarification publicitaire à la tranche horaire (R)
> Je pense effectivement que le fait que l’espace publicitaire soit vendu
> plus cher selon les tranches horaires n’a pas vraiment d’intérêt pour les
> annonceurs (sur Internet...), car ils ne vont pas toucher une audience plus
> ciblée entre 18 heures et 23 heures ! Et le fait que le mode de facturation
> soit le CPM neutralise (comme le soulignait très justement le contributeur)
> tous les effets de volume.
> Ce procédé est plutôt intéressant côté AOL (en l’occurence dans ce cas précis)
> qui a peut être trouvé un bon moyen d’augmenter ses recettes publicitaires...
> Mais lorsque l’on se penche sur les médias traditionnels, on se rend compte
> que ce procédé existe déjà : on parle d’ailleurs communèment "d’access prime
> time". Il peut s’agir de la tranche horaire de 20 heures à 21 heures à la
> télévision, des pages de quatrième de couverture dans la presse...
> Cet aspect "prime time" n’existe pas (ou peu) à ma connaissance sur
> Internet... Mais si des membres de la liste ont des informations sur ce
> phénomène (pics de connexion enregistrés à tels ou tels moments de la journée)
> je suis preneur ;-)
> Cordialement.
Bonjour,
Il est normal que la tarification TV donne des coûts plus élevés en prime
time, puisque l’unité de vente n’est pas le contact mais la durée du spot. Ainsi
très logiquement le prix de l’espace publicitaire est proportionnel au volume
d’audience et dans un degré moindre à ses caractéristiques démographiques.
Comme le contributeur initial le signalait et comme vous le rappelez, la
tarification sur Internet se faisant au CPM (coût pour mille), les effets de
volumes sont automatiquement pris en compte et on ne devrait pas avoir de
variation de tarification selon l’heure pour s’adapter au volume.
Si un CPM varie en fonction de l’heure de diffusion, théoriquement cela ne
pourrait être que pour prendre en compte des variations de profils d’audience selon
l’heure (plus de professionnels durant la journée par exemple) ou éventuellement de
réactivité face aux bandeaux. On notera cependant que pour viser des profils
spécifiques, il est normalement plus pertinent d’utiliser des sites thématiques que
d’essayer de jouer sur des heures de diffusion car évidemment nous ne sommes pas
sur les logiques de programmation TV des chaînes généralistes.
Si une personne trvaillant en régie en sait plus sur ces expérimentation de
tarification en fonction de l’heure, ses commentaires seront les bienvenus.
Bertrand Bathelot
b.bathelot@abc-netmarketing.com
Ressemblance ? (R)
> Ayant besoin d’un numéro de téléphone sur ma région, c’est tout naturellement
> que je me suis rendu hier sur le site des Pages Jaunes, en tapant l’adresse :
> http://www.pagesjaunes.com
> Et là, je me suis aperçu qu’en fait je n’étais pas du tout sur le site officiel
> des Pages Jaunes (http://www.pagesjaunes.fr) mais bel et bien sur un site
> en ayant la couleur...
> La couleur mais pas le goût car en regardant dans la rubrique "Contactez nous"
> quelle ne fut pas ma surprise de trouver un pop-up avec l’adresse internet de
> Scoot.fr ainsi que les coordonnées d’un contact à joindre à... San Francisco ;-)
> Ce type de "ressemblance", autant en terme ergonomique que sur le fond, me
> semble un tout petit petit peu risqué au niveau juridique. Est-ce que certains
> des membres de la liste pourraient m’éclairer sur ce cas ?
Bonjour,
Effectivement, une ressemblance trop poussée peut être périlleuse : la charte
graphique fait partie intégrante de la marque commerciale, et une ressemblance
"de nature à induire le consommateur en erreur" (je vous laisse apprécier la
difficulté que l’on peut avoir à prouver ce point) est attaquable au titre de
la coucurrence déloyale. Ceci a d’ailleurs amené certains de nos clients à
déposer la charte graphique de leur site au même titre que leur logo ou leur
désignation commerciale.
Dans le domaine du packaging, un groupement d’industriel a mis au point un méthode
permettant de quantifier la ressemblance et son impact sur le consommateur, mais
je n’ai pas du entendu parler d’une transposition de cette méthode dans le domaine
du web. Si l’un d’entre vous a des pistes à ce sujet...
Pour mémoire : c) du Article L711-1 du code de la propriété intellectuelle
Mais le cas présenté ici me semble quelque peu différent. En effet, l’aspect de ces
deux sites est suffisamment différent pour qu’une hypothétique plainte ne puisse
aboutir. Par contre, l’utilisation du nom "PagesJaunes" peut ressembler à de la
concurrence déloyale, même si le nom "pages jaunes" est probablement peu protégé par
le droit français (cf Article L711-2 du code de la propriété intellectuelle) car
l’expression doit être considérée comme une "dénominations qui, dans le langage
courant ou professionnel, sont exclusivement la désignation nécessaire, générique
ou usuelle du produit ou du service".
Reste le problème, maintes fois discuté dans cette liste, du choix de la
juridiction compétente et des lois à appliquer.
Code de la propriété intellectuelle :
Article L711-1
"La marque de fabrique, de commerce ou de service est un signe susceptible de
représentation graphique servant à distinguer les produits ou services d’une
personne physique ou morale.
Peuvent notamment constituer un tel signe :
a) Les dénominations sous toutes les formes telles que : mots, assemblages de
mots, noms patronymiques et géographiques, pseudonymes, lettres, chiffres, sigles ;
b) Les signes sonores tels que : sons, phrases musicales ;
c) Les signes figuratifs tels que : dessins, étiquettes, cachets, lisières,
reliefs, hologrammes, logos, images de synthèse ; les formes, notamment celles du
produit ou de son conditionnement ou celles caractérisant un service ; les
dispositions, combinaisons ou nuances de couleurs."
Article L711-2
"Le caractère distinctif d’un signe de nature à constituer une marque s’apprécie
à l’égard des produits ou services désignés.
Sont dépourvus de caractère distinctif :
a) Les signes ou dénominations qui, dans le langage courant ou professionnel,
sont exclusivement la désignation nécessaire, générique ou usuelle du produit ou
du service ;
b) Les signes ou dénominations pouvant servir à désigner une caractéristique du
produit ou du service, et notamment l’espèce, la qualité, la quantité, la destination,
la valeur, la provenance géographique, l’époque de la production du bien ou de la
prestation de service ;
c) Les signes constitués exclusivement par la forme imposée par la nature ou la
fonction du produit, ou conférant à ce dernier sa valeur substantielle.
Le caractère distinctif peut, sauf dans le cas prévu au c, être acquis par l’usage."
(source : legifrance.gouv.fr)
Bertrand HUG
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Ressemblance ? (R)
> Ayant besoin d’un numéro de téléphone sur ma région, c’est tout naturellement
> que je me suis rendu hier sur le site des Pages Jaunes, en tapant l’adresse :
> http://www.pagesjaunes.com
> Et là, je me suis aperçu qu’en fait je n’étais pas du tout sur le site officiel
> des Pages Jaunes (http://www.pagesjaunes.fr) mais bel et bien sur un site
> en ayant la couleur...
> La couleur mais pas le goût car en regardant dans la rubrique "Contactez nous"
> quelle ne fut pas ma surprise de trouver un pop-up avec l’adresse internet de
> Scoot.fr ainsi que les coordonnées d’un contact à joindre à... San Francisco ;-)
> Ce type de "ressemblance", autant en terme ergonomique que sur le fond, me
> semble un tout petit petit peu risqué au niveau juridique. Est-ce que certains
> des membres de la liste pourraient m’éclairer sur ce cas ?
PagesJaunes a perdu lors de sa plainte pour récupérer le nom de domaine
pagesjaunes.com
En effet, ce nom de domaine a été déposé bien avant l’arrivée de
Pagesjaunes sur Internet et si ce terme est déposé en France, aux USA
c’est un nom commun pour désigner un annuaire
C’est une affaire tres connue parceque c’est un des rares cas de non
cybersquatting de nom de domaine
http://www.chaillot.com/Fr/pages/p9.html
Corinne BARIEL
Ressemblance ? (R)
> Ce type de "ressemblance", autant en terme ergonomique que sur le fond, me
> semble un tout petit petit peu risqué au niveau juridique. Est-ce que
> certains des membres de la liste pourraient m’éclairer sur ce cas ?
Il y a de ça quelques années, les systèmes Unix ont commencé à intégrer
un système d’identification réparti. Les concepteurs ont logiquement
pensé à appeler le système "Yellow Pages" (yp). Mais il se trouve que le
terme "Yellow Pages" était une marque déposée de British Telecom qui a
obligé Sun (société créatrice du système), à modifier le nom de son
système, qui est devenu le "Network Information Service" (NIS).
En ce qui concerne les noms de domaine, l’ICANN a mandaté 4 sociétés
pour la résolution des conflits de nom :
l’OMPI : http://arbiter.wipo.int/domains/index-fr.html
le CPRADR : http://www.cpradr.org/
le National Arbitration Forum : http://www.arb-forum.com/
eResolution, qui a fermé boutique depuis :)
Dominique Rousseau
rousseau@neuronnexion.fr
Pepsi balance-t-il l’argent par les fenêtres ?
Bonjour à tous,
Cela faisait quelque temps que je ne m’étais pas montré critique
avec un site de marque ;-).
Cette semaine le projet qui me laisse très dubitatif est l’initiative
Pepsitown accessible sur le site www.pepsi.fr.
Le concept est de créer un univers virtuel communautaire à travers une ville
habillée aux couleurs des marques Pepsi dans laquelle se promènent les
avatars créés par les Internautes.
La réalisation de cette ville virtuelle est très bien faite (ce qui peut
sembler normal après 9 mois de developpement) et le système de création des
avatars est sympathique.
Là ou le bat blesse (peut être), c’est sur la réflexion marketing
liée au projet, sur les questions de la valeur et du trafic.
Côté valeur, la question est de savoir si malgré le design sympathique de
l’application et la présence de quelques goodies, les internautes vont réellement
avoir l’envie de fréquenter cette communauté, car si il s’agit uniquement de
"chatter", l’interface Caramail le fait très bien.
Peut être que si les canaux de contacts off line sont bien utilisés (cela semble
prévu) le nombre de premiers visiteurs sera correct, mais on peut probablement
s’interroger sur la capacité de la communauté à fidéliser et à provoquer comme
prévu par ses promoteurs un phénomène viral.
Côté trafic, je ne sais pas si la communauté est déjà promue sur les packagings,
mais lors des 2 ou 3 visites que j’ai effectuées, je n’ai pas rencontré âme qui
vive en dehors des avatars permanents crées par l’agence de développement qui me
disaient tous que l’endroit était génial ;-). Mes tentatives de dialogue par chat
sont restées sans réponses.
Par ailleurs, le fait que l’univers soit divisées en 7 quartiers ne favorise
pas les échanges en période de faible fréquentation. L’objectif des 100 000
visiteurs/mois me parait encore très lointain.
Pour finir, je vais cependant adoucir ma critique par 2 points. Le premier
est qu’il s’agit d’un test et le deuxième c’est que je ne sais pas (et je ne le
souhaite pas aux porteurs du projet) si le dispositif a déjà fait l’objet du
dispositif de promotion off line.
Si bien sûr l’expérience s’avère être un succès, je ferais humblement un mea
culpa sur cette liste.
Je vous invite bien sur à visiter Pepsi Town et à me faire part de vos avis
sur la question.
Bertrand Bathelot
b.bathelot@abc-netmarketing ;com
Fin du numéro