Charte sonore
Tout comme il existe une charte graphique d’un site, une charte sonore doit être établie avant de se lancer dans l’inconnu. Il ne s’agit pas d’utiliser la fonction son pour faire "comme les autres" ou pour justement se démarquer de la concurrence. Ce choix doit se faire dans le cadre d’une stratégie marketing mûrement réfléchie et le choix de la musique doit être soigneusement étudié.
En effet le choix du type de musique peut avoir son importance dans les réactions des utilisateurs. Selon une étude menée par Areni et Kim (1993) dans un magasin de vins, le montant moyen des achats par client était de 7,43$ avec de la musique classique en fond sonore, contre un panier moyen de 2,17$ avec de la musique de variété comme ambiance musicale.
La diffusion de musique peut également faire varier les sensations temporelles des personnes qui y sont soumises. Ainsi, une étude menée en 2001 par Guéguen et Jacob montrait que la diffusion d’une musique d’attente téléphonique plutôt rapide conduisait les personnes à estimer que le temps écoulé était moins long que celles exposées à une musique plus lente ou non exposées à de la musique.
Ces deux petits exemples servent à illustrer l’importance du son qui affecte le comportement humain en offline, mais il se pourrait qu’il en soit de même sur Internet, d’où l’intérêt de choisir convenablement la musique et ses caractéristiques (style, tempo, caractère répétitif d’un thème...) auxquelles vont être exposés les internautes.
Risques et limites du son
On peut distinguer plusieurs risques d’utilisation de la fonction sonore sur un site web :
Le caractère intrusif ou répétitif
Le caractère intrusif correspond au fait que le son se lance automatiquement, que ce soit à partir d’un bandeau ou du site lui même. L’irruption soudaine d’un message sonore avec un fort volume peut tout à fait déranger l’internaute qui est surpris ou se trouve dans un environnement de travail par nature silencieux. D’autre part, l’internaute ne fait pas toujours la relation entre le message sonore et le bandeau ou le site sur lequel il surfe, de part le déclenchement automatique du son qu’il n’a pas réclamé. Enfin, un son répété à chacune des visites peut amener un effet de lassitude du côté de l’utilisateur.
Le risque de conflit
Un autre risque de la sonorisation est que plusieurs fenêtres sonorisées soient ouvertes en même temps et provoquent au mieux un conflit et au pire un plantage de la machine (ceci est arrivé à l’auteur au cours de la rédaction de l’article ;-)). Mais il peut également arriver que l’internaute soit déjà en train d’écouter de la musique (en ligne, sur un CD...) et que cela soit également source de conflit.
Pour pallier ces inconvénients, le son devient de plus en plus souvent optionnel, c’est à dire à dire que le message sonore n’est diffusé que sur demande (clic) de l’internaute ou tout au moins, il doit être possible de l’interrompre. Cette dernière possibilité est particulièrement importante lorsque l’animation tourne en boucle, car il convient d’éviter l’effet de lassitude évoqué ci dessus, voire d’énervement à l’égard d’un message et/ou d’une ambiance sonore répétitifs.
Possibilité de couper le son sur Kenzo
