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Accueil du site  > Email marketing > La délivrabilité des campagnes email > Délivrabilité et filtrage : ampleur et nature du problème

Délivrabilité et filtrage : ampleur et nature du problème (22 novembre 2005)

Les problèmes de délivrabilité des campagnes email sont une conséquence initiale des phénomènes de spam et à un degré moindre de virus auxquels se sont ajoutés plus récemment le phénomène de fraude par phishing (usurpation d’identité lors d’un envoi d’e-mail à des fin de récupération des coordonnées bancaires du destinataire).

Face au fléau du spam, les fournisseurs d’accès Internet, les prestataires webmail et les éditeurs de logiciels de messagerie ont été progressivement obligés de protéger les utilisateurs de leurs services de messagerie en mettant en place un filtrage des messages reçus.

Ce filtrage s’effectue par défaut ou peut parfois être configuré par l’utilisateur. Les responsables informatiques ou réseau des entreprises et organisations ont eu la même démarche à l’égard de leurs salariés ou membres.

A l’heure actuelle, les grands FAI (fournisseurs d’accès) ou éditeurs de services webmails filtrent plusieurs milliards de messages de spam par jour.

En soit, la pratique est totalement louable et devrait théoriquement se faire à l’avantage des pratiques légales d’email marketing, car elle permet de désengorger les boîtes e-mail des internautes et contribue à donner plus de visibilité aux messages légitimes.

Cependant, les capacités d’adaptation des spammeurs étant très fortes, les prestataires sont de plus en plus "agressifs" dans leur démarche de filtrage des emails reçus. Cette véritable guerre technologique entre les prestataires et les spammeurs est désormais à l’origine de "dommages collatéraux" dont peuvent être victimes les responsables marketing utilisant les techniques de l’email marketing.

Ces dommages collatéraux se traduisent par le fait qu’un certain nombre de messages légitimes est filtré par erreur et ne parvient donc pas à ses destinataires ou alors ces messages arrivent au sein d’un répertoire ou d’une boîte de réception "poubelle" qui est rarement consulté. Ces messages filtrés par erreur sont désignés sous le terme de "faux positifs".

Au niveau francophone, il n’existe pas de statistiques officielles ou reconnues sur l’ampleur du phénomène. Au USA on estime qu’en moyenne de 10 à 20 % des messages légitimes sont bloqués par erreur lors d’une campagne.

Une étude de la délivrabilité des messages selon le fournisseurs de services email par Pivotal (2005).

Ces chiffres ne sont cependant qu’une moyenne et le taux peut sensiblement varier en fonction des types de messageries utilisées par les destinataire et en fonction du degré de prise en compte du problème de la délivrabilité par l’expéditeur.
On peut ainsi penser que le taux de faux positifs peut être inférieur à 2 ou 3 % pour un acteur ayant optimisé ses pratiques et effectué les démarches nécessaires, alors qu’il peut être proche de 30 % pour un acteur ignorant le problème et particulièrement exposé en fonction du profil de ses abonnés.

Les chiffres sont peut être un petit peu inférieurs en ce qui concerne l’environnement francophone, car l’essentiel du spam étant de langue anglaise, les outils de filtrage sont généralement plus exhaustifs dans cette langue en ce qui concerne les procédés d’analyse des contenus.

Quoi qu’il en soit, le problème du filtrage et donc la question de la délivrabilité doit être prise en compte par les utilisateurs des techniques d’e-mail marketing. Le phénomène touche en effet une partie non négligeable des messages envoyés et l’évolution de l’environnement ne peut aller que vers une accentuation du problème.