Cette petite étude de cas, n’aborde pas une campagne de marketing viral réalisée par une agence pour un annonceur, mais une campagne réalisée par un individu pour chercher un stage et un emploi. Cela constitue néanmoins une véritable campagne marketing dans le cadre de laquelle le "produit" à vendre est le concepteur même de la campagne.
Le contexte
Alexandre Guéniot est étudiant à l’école d’ingénieurs Polytech’Montpellier et dans le cadre de sa recherche de stage / c.d.i. , il décide de permettre à sa candidature de sortir du lot en créant son CV en Flash. Ce format lui permet de présenter son savoir faire technique et d’utiliser les potentialités du marketing viral.
La création
Alexandre Guéniot conçoit un CV sous forme d’une animation Flash humoristique dans laquelle il se met en scène sous forme d’un personnage de bande dessinée et raconte son parcours de formation et ses expériences professionnelle.
Le CV peut être visualisé en cliquant ici
Le lancement
Le CV en ligne a été lancé à partir du 03 Novembre 2004 par un post dans un newsgroup privé, par une mention dans la signature MSN Messenger et par distribution de quelques cartes de visites en mains propres.
En dehors de ces quelques contacts initiaux générés directement par l’auteur du CV, le reste de l’audience est venu d’un pur phénomène de marketing viral.
Il n’y a pas eu, de la part de l’auteur, de posts dans des forums publics ni de démarche de sollicitation effectuée directement auprès des entreprises.
Les résultats
Quatre semaines après la mise en ligne, le site sur lequel se trouvait le CV comptabilisait plus de 400 000 visiteurs uniques cumulés et au plus fort du phénomène plus de 35 000 visiteurs par jour.
Après ces quatre semaines, Alexandre Guéniot avait également reçu plus de 500 emails de "fans", près de 80 propositions de stages/emplois sérieuses et six demandes d’interview de la part de magazines, de radios et de sites web.
Les enseignements de cette étude de cas
Ce cas permet de confirmer quelques éléments relatifs aux phénomènes de marketing viral.
Le premier est bien sur relatif à la puissance potentielle de ce type de phénomène, car en fin de vie le CV Flash dépassera probablement les 750 000 visiteurs.
Le deuxième est que ce type de phénomène, lorsqu’il n’est pas relayé par une campagne publicitaire spécifique connaît son apogée en 3 ou 4 semaines. On peut penser qu’au delà de cette période les internautes les plus actifs dans ce type de phénomène ont quasiment tous été touchés. La courbe d’audience peut cependant connaître une reprise lorsque le cas est évoqué sur de grands média.
Enfin, même si dans ce cas le phénomène est relativement limité, on vérifie une fois de plus que les phénomènes de propagation virale sur Internet sont souvent prolongés et amplifiés par un relais média.