Cette carte "virtuelle" est en fait un numéro unique de 16 chiffres généré par les banques, et qui ne sera valable qu'une seule et unique fois. A chaque numéro de 16 chiffres est également attribué une date de validité et 3 autres chiffres qui correspondent au cryptogramme visuel que l'on retrouve habituellement derrière les traditionnelles cartes bleues.
Une traditionnelle carte bleue que l'utilisateur devra obligatoirement posséder pour bénéficier des avantages de l'e-carte bleue car il faudra en effet qu'il s'inscrive au préalable à un service proposé par sa propre banque, ce qui peut constituer un frein au développement de ce système. Par contre l'utilisateur de l'e-carte bleue pourra grâce à cet enregistrement être identifié au moment de son paiement sur Internet, ce qui constitue une garantie supplémentaire en terme de sécurité.
Voici ci-dessous le contrat qui permet à un client de La Poste de souscrire un abonnement e-carte bleue auprès de son établissement bancaire. A noter que pour ce cas précis il lui en coûtera 12 euros par an, mais on peut noter que le coût de l'abonnement est laissé à la discrétion de chaque établissement bancaire, ce qui peut entraîner des différences de prix selon l'établissement auprès duquel on souhaite s'inscrire.
Cette solution a pour principal avantage la non divulgation de son propre numéro de carte bancaire, et son utilisation unique préserve également de tout type de piratage. Autre avantage non négligeable : à la différence de certaines solutions qui ne s'adaptent qu'à certains sites marchands, la e-carte bleue (également appelée carte virtuelle dynamique ou CVD) fonctionne chez tous les cybermarchands, et ce sans décodeur ou logiciel spécifique. En effet la procédure de traitement d'un paiement avec une carte bleue traditionnelle ou une e-carte bleue est exactement la même. Enfin, dernier avantage de cette e-carte bleue, elle permet de payer un achat en plusieurs fois.
Selon les premières estimations (de la Caisse d'Epargne), 40.000 transactions auraient été enregistrées via cette e-carte bleue en 2002 (source : Journal du Net). Cette technique étant encore relativement récente (un petit peu moins d'un an), il faudra donc la surveiller dans les mois à venir afin de voir si elle est promis à un bel avenir. Mais il semblerait déjà que les premières limites de ce type de paiement se soient fait sentir auprès de plusieurs cybermarchands.
En effet les sites marchands ayant mis en oeuvre cette solution de paiement se sont rendus compte que dans le cadre de produits à retirer sur place (billets de concert, de train...) il fallait que l'utilisateur présente sa véritable carte bancaire au moment du retrait : mais comme le numéro de sa carte bleue et de sa e-carte bleue sont par définition différents, cela a occasionné des non-distributions de produits (à noter que la SNCF refuse par exemple ce moyen de paiement sur son site).
Comme précisé plus haut, chaque e-carte bleue possède une date de validité au delà de laquelle elle ne peut plus fonctionner, ce qui pose un réel problème lors de pré-commandes. Si l'on prend l'exemple du dernier tome d'Harry Potter (disponible en pré-commande depuis Février 2003 sur certains sites marchands, mais qui ne sera livré que fin Juin 2003) : un utilisateur qui l'aurait commandé en Février mais dont la carte ne serait débitée qu'en Juin entraînerait un refus d'encaissement de la banque pour ce site marchand.
Du coup les sites qui pratiquent le débit à l'expédition ont le choix entre refuser ce système de paiement, ou bien réaliser quelques aménagements comme le site Rueducommerce qui a développé un système spécifique lui permettant d'encaisser les e-cartes bleues sans que se pose le problème de date de validité.
Dernier inconvénient lié à ce type de paiement : certaines solutions de paiement de sites marchands établissent une relation entre un utilisateur et son numéro de carte bancaire. Si un client effectue plusieurs achat sur le même site avec des numéros de e-carte bleue différent, il pourra se voir refouler au moment du paiement.
