Le terme de traffic manager est trompeur dans ma mesure ou il est parfois à tort utilisé pour désigner une personne chargée de créer du trafic sur un site web. Son usage légitime est cependant de désigner une personne travaillant en régie à la mise en place et à la gestion des campagnes on-line. Cette fonction peut s’exercer dans une régie publicitaire spécialisée ou au sein de la régie interne d’un site au trafic suffisamment important pour avoir fait le choix de l’internalisation.
Les missions généralement confiées
La préparation des campagnes et la gestion de l’espace
En amont, le traffic manager peut jouer un rôle de conseil à destination du site support pour optimiser l’organisation de l’espace publicitaire, il va également le plus souvent assurer le taggage (insertions des codes d’appels des bandeaux) en collaboration avec le webmaster du site support lors de la mise en régie.
Lorsque le site est taggé, le traffic manager va analyser les données d’audience et transmettre les données concernant les disponibilités en espaces publicitaires aux commerciaux. Si le processus n’est pas automatisé avec un logiciel spécialisé de workflow, le traffic manager doit mettre à jour l’espace disponible en fonction des ventes réalisées par les commerciaux pour éviter un éventuel surbooking publicitaire.
La mise en ligne des campagne
Lorsque une campagne est vendue, c’est le traffic manager qui va généralement réceptionner les éléments (bandeaux, fichiers flash et URL des landings pages) et mettre en place la campagne à l’aide d’un serveur publicitaire avec les données de campagne (durée, part de voix, etc) définies à l’origine par l’annonceur et son agence.
Lors de la réception des éléments de campagne, le traffic manager va également s’assurer que les caractéristiques des objets publicitaires transmis sont en accord avec les contraintes d’accueil du site (poids limite, format accepté, ..)
La surveillance des campagnes
Le traffic manager doit s’assurer que le rythme de délivrance des bandeaux est conforme aux prévisions et corriger les écart consécutifs à une variation imprévisible de l’audience du site. Si exceptionnellement le nombre de PAP prévu ne peut être atteint, il devra pouvoir proposer une solution compensatoire à l’annonceur.
Il doit également surveiller toute anomalie (taux de clics anormalement bas) lors du déroulement d’une campagne et tenter d’identifier le facteur explicatif.
Le suivi des campagnes
Le traffic manager peut être amené à réaliser et adresser des bilans de campagne à destination des éditeurs, agences et annonceurs, bien que ceux-ci aient des normalement des accès personnalisés créés par le traffic manager aux statistiques de l’adserver . Ce suivi statistique des différentes campagnes peut lui permettre de conseiller les commerciaux au niveau des recommandations clients.
Qualités et profils
Profil
Les traffics managers sont généralement des autodidactes qui allient des connaissances techniques (html, Javascript, adserver, réseau..) à un certain sens commercial. Il sont souvent recruté à un niveau bac + 2 ou plus, mais l’expérience dans une fonction identique est très valorisée par les recruteurs, car il n’existe pour l’instant pas de formation spécifique.
Qualités
La traffic manager doit allier des qualités de rigueur et d’organisation à des qualités de relations humaines.
La rigueur et la méthode sont indispensables dans un domaine ou la moindre erreur prend rapidement de grosses proportions, il est ainsi relativement courant qu’une erreur de copier-coller puisse amener les individus ayant cliqué vers une mauvaise destination ou qu’une mauvaise gestion d’un planning provoque un surbooking.
Les qualités humaines sont quant à elles nécessaires pour gérer les relations en interne avec la fonction commerciale et les relations extérieures avec les éditeurs, agences et annonceurs.
Le traffic manager doit également être dotée d’une grande disponibilité car au sein de régie modeste, il peut être le seul à maîtriser toutes les fonctionnalités de l’adserver.
Rémunération
La rémunération est généralement comprise entre 20 et 25 KE mais dépend fortement de l’expérience et du volume de trafic à gérer.
Avec le développement des outils logiciels spécialisés, il est probable que la dimension technique de la fonction s’efface progressivement au profit des tâches de conseil et de communication.