De 241 millions de coupons de réduction émis en 1990 en France, le chiffre est passé à 5,5 milliards en 2001 (source : Points de Vente - Décembre 2001). Cela représente 277 coupons en moyenne par foyer et par an contre 12 en 1990 !!!
source www.cles-promo.com
Mais le nombre de coupons émis n’est pas synonyme de coupons réellement utilisés : en effet, le taux d’utilisation des coupons diminue d’année en année, ceci est dû, d’une part, à l’abondance de l’offre et d’autre part au manque de personnalisation des coupons. Ce manque de personnalisation se fait surtout ressentir lorsqu’il s’agit de "catalogues" de bons de réduction déposés de manière aléatoire dans les boîtes aux lettres.
Il n’en reste pas moins que le procédé est intéressant, d’autant que grâce à Internet et à ses coupons "virtuels", un ciblage s’opère de manière beaucoup plus efficace que dans le commerce traditionnel. Cette dernière remarque est un petit moins vrai dans le cas des grandes surfaces, car celles-ci proposent, lors du passage en caisse, des bons de réduction se rapportant aux achats effectués le jour même.
Selon une information extraite du site http://www.cles-promo.com, 15 000 cybercoupons, coupons imprimés en ligne auraient été utilisés en 2000, contre 300 millions de coupons papier. L’écart est excessivement important mais 2000 a marqué le réel essor des coupons on line et on peut penser que cet écart a dû se réduire au cours des deux dernières années. Il n’existe malheureusement pas de chiffre plus récent à ce jour...
Néanmoins, on peut noter qu’en terme de promotions les coupons de réduction (distribués en magasin) n’ont pas les faveurs des consommateurs, qu’ils soient acheteurs de promo (8% d’utilisation) ou non acheteurs de promo (5% d’utilisation). Les personnes en quête de bonnes affaires se tournent en effet plus volontiers vers les lots de produits avec des quantités gratuites ou encore des réductions immédiates en caisse, comme le prouve le tableau ci-dessous :
Une autre explication à la faible utilisation des coupons, réels ou virtuels, réside peut être dans la valeur faciale de ces bons. Il peut en effet paraître fastidieux de se rendre sur un site web pour imprimer un bon ou en commander par voie postale pour au final se retrouver avec un bon dont la réduction équivaut à 6% du prix du produit comme dans cet exemple où les 0,40 euro de réduction peuvent s’appliquer sur un soin de 6 euros...
De manière incontestable, le couponning sur Internet est beaucoup plus développé aux Etats-Unis qu’en France (10 fois plus), ce qui est peu surprenant car l’utilisation de coupons y est un vrai sport national. Une étude réalisée par NFO Worldgroup pour Coolsavings.com, premier site américain de couponning online, montre d’ailleurs que les consommateurs utilisant des coupons virtuels sont plus fidèles aux marques que les utilisateurs de coupons papier "traditionnels", ces derniers cherchant en effet plutôt à réaliser des économies grâce à des promotions ponctuelles.
La proportion de femmes au sein de ces deux catégories est quant à elle la même, 85% d’utilisatrices contre 15% d’utilisateurs...
Enfin, même si cela ne permet pas d’expliquer les différences d’utilisation des coupons virtuels, on peut noter que la proportion de femmes internautes était de 49 % aux Etats Unis (Harris Interactive Novembre 2001) contre 36 % en France (Jupiter MMXI Octobre 2001).
Cependant les dernières études publiées sur le sujet montrent que même aux USA, la part des coupons en ligne est encore très faible par rapport aux autres modes de distribution.
Une étude NCH Marketing publiée début 2003 estime que sur 2002 seulement 0,2 % des coupons furent distribués sur Internet. Un chiffre qui est en partie confirmé par une étude de MORI Research qui en 2002 estimait entre 1 et 2% la part d’internaute faisant une utilisation quasiment quotidienne des coupons.