Aux frontières de la publicité et du marketing direct, et dans un principe proche de celui rencontré avec l’e-mail, des services "opt-in" SMS font leur apparition. Il s’agit pour l’opérateur du service d’envoyer pour le compte d’annonceurs des messages commerciaux en fonction des préférences déclarées des utilisateurs qui ont explicitement choisi de recevoir ces alertes (opt-in). Les personnes ayant volontairement laissé leurs goûts, habitudes de consommation recoivent donc des publicités ciblées directement sur leur téléphone mobile par le biais du SMS.
Orange propose ainsi à ses clients de s’inscrire pour recevoir gratuitement de la publicité ciblée sur leur mobile, grâce à la technologie de la société Wanadoo Data, filiale du groupe Wanadoo. Les abonnés doivent tout d’abord remplir un questionnaire où leurs coordonnées et leurs préférences leur sont demandées, ainsi que la fréquence à laquelle ils souhaitent être alertés. Une fois enregistré, l’utilisateur recevra des SMS publicitaires en rapport avec ses propres critères pré-définis.
Ce type de service permet à Orange de mieux connaître ses clients, avec des informations d’autant plus pertinentes que ce sont les consommateurs qui font eux même la démarche de s’inscrire au service ! Le coût pour l’annonceur souhaitant diffuser une publicité par ce biais s’élèverait aux alentours de trois francs par SMS, location de la base et envoi inclus. D’autres prestataires avaient déjà proposé ce type de service avant Orange, comme le site spécialisé Promoflash.
Mais tout comme les internautes connaissent des problèmes de spamming, les utilisateurs de téléphones portables risquent à terme d’être confronté au même problème car la notion d’opt-in sera évidemment à géométrie variable. Les Australiens souffrent déjà à l’heure actuelle de nombreux envois de SMS non sollicités, et il se pourrait bien que ce phénomène atteigne l’Europe dans les mois à venir, et pour le moment aucune parade ne peut être techniquement mise en place, même si NTT DoComo a lancé plusieurs initiatives au Japon afin de combattre le spam.
Les modes de désabonnement de ce type de service ne sont pas non plus encore très au point car il ne sait pas directement à partir du message comme sur un e-mail opt-in digne de ce nom.