Le format HTML avec images embarquées est une variante peu utilisée du format HTML avec images. Au lieu d’être placées sur un serveur et d’être appelées au moment de l’ouverture du message, les images sont envoyées avec le message comme une pièce jointe et sont instantanément intégrées dans le message à l’ouverture. L’apparence du message est donc parfaitement identique à celle d’un message HTML classique.
Ce procédé permet de s’assurer que les images apparaissent même si le message n’est pas lu en étant connecté et qu’il n’y a pas de temps d’attente à l’affichage. Il peut sembler à priori plus intéressant que l’option des images sur serveurs mais il comporte en fait de gros désagréments.
La première limite est liée au fait qu’il y a systématiquement transfert des images, même si le message est filtré ou supprimé sans ouverture. C’est une limite pour le destinataire, mais également pour l’expéditeur.
Le destinataire ne subit pas de temps d’attente au moment de l’ouverture, mais il le subit lorsqu’il récupère son courrier auprès de son fournisseur d’accès, car les images en pièces jointes doivent être chargées, que le message soit lu ou non. Si de nombreux annonceurs utilisaient cette option, cela pourrait être très gênant pour les destinataires en bas débit.
Ce transfert de fichiers systématique constitue également un inconvénient pour l’émetteur car il doit envoyer toutes les pièces jointes avec les messages, qu’il y ait consultation ou non des messages. Ainsi, si le taux d’ouverture est de 50%, une campagne utilisant des images embarquées consommera deux fois plus de bande passante. Cette consommation de bande passante se fait, de plus, sur un laps de temps plus court.
L’utilisation de ce format pose également des problèmes de compatibilité sur les messageries d’entreprises où les pièces jointes sont de plus en plus souvent malvenues ou filtrées au niveau des firewalls dans le cadre de la lutte anti-virus.
Enfin, s’il n’est pas combiné avec l’insertion d’une image distante d’un pixel, le format embarqué ne permet pas non plus la détection des ouvertures.
A cause de ses limites, le format embarqué est très peu utilisé, les quelques acteurs très actifs dans le domaine de l’e-mail l’ayant testé n’ont généralement pas poursuivi l’expérience. C’est cependant la technologie retenue par certains prestataires de second rang, spécialisés dans la diffusion de newsletters. C’est aussi un mode d’envoi retenu par des logiciels de diffusion visant les PME et opérant des campagnes peu fréquentes où de petite ampleur. Pour ce type d’acteurs, le format peut présenter un intérêt dans la mesure où il permet d’utiliser des images sans avoir à les placer sur un serveur accessible en permanence sur le réseau.