L’utilisation de la vidéo dans un e-mail peut théoriquement présenter un avantage indéniable pour certaines offres ou contextes d’usage. Le format est par exemple très intéressant pour promouvoir des produits audiovisuels (un film, une série, une chanson à travers son clip...), mais il peut présenter également un intérêt pour d’autres secteurs (voyages, croisières, séminaires...) où il y a un intérêt à filmer le produit pour le décrire ou le montrer en action.
On peut également imaginer de grandes marques ou entreprises diffuser par e-mail des "consumer magazines vidéos".
Les premiers usages d’emails vidéo sont apparus dès le début des années 2000, mais les campagnes ne donnaient pas de résultats à cause des problèmes de compatibilité (un plug-in spécifique était souvent nécessaire pour lire la vidéo au sein du message) et à cause des problèmes de bande passante.
Trois ou quatre années se sont écoulées avant de constater un regain de l’usage des emails vidéos de la part de certains annonceurs ou agences. Ce retour partiel sur le devant de la scène s’explique par différents facteurs.
La forte diffusion des accès haut débit a levé en grande partie la contrainte de la bande passante et supprimé pour la plupart des destinataires les temps d’attente à la lecture.
La transformation des vidéos en format Flash a quant à elle permis d’éliminer la nécessité des plugs-in et de limiter fortement les problèmes de compatibilité.
Les emails vidéos sont un moyen de réutiliser ou "recycler" avec peu d’investissements supplémentaires les créations utilisées à des fins publicitaires.
Enfin, l’usage d’emails vidéos a été favorisé par la mode du marketing viral qui utilise souvent des créations vidéos dans le cadre de campagne de prospection.
La lecture d’un email vidéo peut se faire automatiquement à l’ouverture du message ou par activation d’un bouton de lecture dans le message, tout dépend de l’option choisie par le responsable de campagne. La lecture sur demande est moins intrusive, mais donne forcément un taux de lecture plus faible.
Malgré ce retour partiel en grâce, on peut cependant remarquer que l’usage des emails vidéos, au même titre que les autres emails utilisant le Flash , reste finalement relativement limité. On rencontre finalement plus souvent de "faux emails vidéos" qui comprennent une capture statique d’une vidéo et pointent vers un site web ou sera lue la vidéo.
On peut penser que les usages n’ont pas toujour donné les résultats escomptés. Ceci s’explique par l’apparition de nouvelles contraintes de diffusion et par le fait que le surcoût de campagne n’est pas forcément compensé par une efficacité de campagne nettement plus importante.
Les contraintes pesant encore sur les emails utilisant des animations Flash sont détaillées dans un autre article du dossier formats email.